Hyperoxic III (2019)

L’hyperoxie désigne une altération dangereuse de la pression de l’oxygène inhalée. A partir d’une pression trop grande, la respiration humaine peut s’altérer et provoquer des séquelles importantes. Ce phénomène a conduit Bång à privilégier les instruments à vent et à étudier les « différentes manières de laisser l’air s’y déverser ». En concurrence avec la flûte basse, les différents objets rivalisent pour obtenir des timbres toujours plus originaux. Le compositeur distingue trois manières d’employer l’air : « celui communicatif, que nous utilisons pour parler et chuchoter ; l'air organique que nous percevons comme la respiration, les vents ou les brises et enfin, l'air mécanique, utilisé dans plusieurs outils et machines simples. » La pièce se construit dans une progression des deux premiers modes d’exécution vers l’air mécanique, « plus bruyant et basé sur des boucles. »
Hyperoxic existe dans trois versions instrumentales différentes. La première s’articule uniquement autour de la flûte basse et de divers objets relatifs au vent (pompe à bicyclette, ballon, ventilateurs…) et la deuxième ajoute une guitare électrique. Avec cette troisième version, Bång étend encore son réservoir sonore en y adjoignant les cliquetis de la harpe et le souffle de la flûte Paetzold. 
Texte: Christophe Bitar