Spill (2007)

Erik Griswold, Spill pour percussionniste solo et sculpture cinétique (2007)
Sous le mouvement cadencé et hypnotique d’un cône rempli de vingt kilos de riz, l’interprète « offre humblement des bols, cloches rituelles et autres matériaux sonores » qui entrent en résonance avec les grains qui s’écoulent et se déversent (Spill). Les sons ainsi décortiqués reflètent toute la tension et la grâce d’un carillon qui s’anime puis se calme. Le goût de Griswold pour la sculpture en mouvement se sentait déjà dans String Attached (2009), dans lequel les interprètes sont invités à mettre en mouvement de longues cordes en nylon, venant frapper diverses peaux dans une chorégraphie à six.
« Cet énorme pendule, de cinq mètres de hauteur, je l’ai construit avec un ami cher, Tom Goemare, me confie Augustin Lipp. Nous avons fréquemment joué cette pièce les deux, et cette sculpture nous permettait de moins dépendre de l’espace dans lequel nous jouions car originellement, le dispositif doit être accroché au plafond. Cette œuvre est calme et contemplative : les sons qui s’effritent la rapproche de dust de Saunders. »

Texte : Christophe Bitar